Comment survivre aux radiations en cas d’accident ou de guerre nucléaire ?
La vie ordinaire nous impose de nous concentrer sur une infinité de petites activités qui créent notre vie quotidienne, elles donnent un cadre rassurant dont la stabilité est illusoire. Cette dispersion de la pensée nous fait oublier qu’il peut y avoir des crises graves et qu’on ne peut pas déléguer sa propre survie à d’autres.

Comme tous les animaux qui veulent survivre, il faut toujours rester vigilant et faire face. Savoir penser en dehors de la routine et du conformisme, quand les signes de guerre proche se précisent est une attitude saine. Il faut savoir se préparer à des événements extraordinaires.

1. EXPLOSION LOINTAINE dans un autre pays


On ne peut envisager en détails tous les cas de figures selon les multiples conditions extérieures possibles. Mais si une armée commence à utiliser l’arme nucléaire, l’escalade sera inévitable et très rapide. Il faut donc savoir s’adapter rapidement en ayant compris le principe de comment bien se protéger.

L’essentiel est de surtout ne rien ingérer de radio actif en soi par la bouche ou en respirant.

La possession d’un compteur Geiger est très importante pour se préserver car ce sont les mesures effectuées avec lui, qui permettront de savoir si un lieu est plus sûr ou plus dangereux qu’un autre.

En pratique, il permettra de choisir dans une maison la pièce qui est la moins exposée et de s’y confiner, le temps que la radioactivité extérieure diminue.

La durée de vie d’une particule radioactive est très variable, certaines durent un millier d’années mais la plupart disparaissent en quelques jours. Beaucoup de gens ont survécu à Hiroshima, même après avoir été irradiés.

Il faut donc traverser une période de crise et la préparation permet de faire face sereinement à la succession des problèmes. Il faut se préparer au pire et espérer le meilleur.

Des comprimés d’iodure de potassium, vendus en pharmacie sans ordonnance, doivent être pris immédiatement, s’il y a une explosion nucléaire quelque part en Europe avant que le nuage radioactif arrive jusqu’à soi. L’iode du comprimé se fixera sur la thyroïde qui devient saturée en iode stable.

L’iode radioactif dû à la réaction nucléaire en suspension dans l’atmosphère sera donc absorbé en respirant, mais pas fixé sur la glande thyroïde.

Sinon, diverses maladies se développent avec le temps dont le cancer de la thyroïde.

On peut aussi acheter une solution de « Lugol » qui contient de l’iode stable assimilable par l’organisme et en prendre 80 gouttes diluées dans de l’eau pour un adulte ce qui correspond à 100 -130mg d’iode équivalent aux comprimés.

Demander au pharmacien la posologie à suivre selon le poids si on veut protéger des enfants.

Selon la CRIIRAD, normalement c’est:

  • de 12 à 18 ans, 100-130 mg soit 80 gouttes,
  • de 3 à 12 ans, 50-65 mg soit 40 gouttes,
  • en dessous de 36 mois, 12 – 16mg, 20 gouttes,

Cependant, la prise d’iode n’est pas suffisante pour résoudre tout le problème des radiations, car l’explosion propulse beaucoup d’autres particules radioactives elles aussi en suspension dans l’air et qui émettent des rayonnements alpha, bêta et gamma.

Il y a des effets rapides et des effets à plus long terme, si vous les respirez ou les mangez dans l’eau ou la nourriture, elles se fixent partout dans l’organisme donnant diarrhée, vomissements, perte de cheveux.

Elles se fixent dans les muscles et le cœur et le détruisent, mais aussi plus rapidement elles peuvent toucher la moelle des os et donc la fabrication des différents composants du sang.

C’est l’aplasie médullaire (destruction de la moelle) et l’organisme ne peut donc plus se défendre contre les infections courantes.

Le rayonnement alpha et bêta n’est pas trop dangereux, s’il reste en dehors du corps parce
qu’il est arrêté par la peau ou un matériau léger mais si la particule radioactive est absorbée dans le corps alors ce type de rayonnement détruit les cellules de l’intérieur. Il faut donc faire très attention à ce que l’on mange ou boit même longtemps après l’explosion car la radioactivité dure longtemps.

D’où l’intérêt de faire des provisions de nourriture saine en avance en cas de crise, accident nucléaire ou attaque militaire.

Les rayonnements gamma sont puissants et traversent presque tous les matériaux et ne peuvent pas être évités, sauf si on se met derrière des murs de 60, 80 cm d’épaisseur. Dans une maison aux murs épais ou dans une cave.

On peut se protéger, si on ne respire pas directement l’air de l’extérieur.

Et pour le rayonnement qui vient du toit, comment fait-on dans une maison particulière? On peut se faire un abri dans la maison comme une grotte avec une table qu’on consolide par en dessous avec des poteaux en bois ou autres choses sur les côtés puis en accumulant des matériaux lourds dessus et sur les côtés.

Par exemple, on accumule devant un point de vulnérabilité, la porte-fenêtre qui donne sur le jardin, beaucoup de matériaux divers avec ce qu’on a (parpaing, sac de sable et gravier, terre, plaque de métal d’une armoire métallique, d’un réfrigérateur) sur une hauteur d’un mètre pour construire un mur qui sécurise la partie basse de la pièce.

L’idée est de se représenter le rayonnement comme une lumière qui vient des endroits où se sont déposées les poussières et il faut rester dans l’ombre. On passera le maximum de temps durant la phase aiguë de la radioactivité à lire allongé derrière l’abri qu’on a construit de bric et de broc, un mur ou le dessous d’une table couverte de sable enveloppé dans des sacs, quelque de chose de pratique, rapide et temporaire.

Selon l’architecture de la maison on peut se tenir aussi sous un escalier en béton lui aussi couvert du maximum d’objets denses pour épaissir la couche qui arrête les
radiations.

En fait, c’est le compteur Geiger qui indiquera quel matériau est efficace pour fabriquer le mur ou pas et où est l’endroit le moins radioactif dans la maison car le moins exposé aux radiations venues de l’extérieur.

Il faut éviter de recevoir une forte irradiation en un temps très court, ce qui est mortel.

Ce n’est pas la même chose de la recevoir par exemple sur cent jours.

Il ne faut pas se dire : «Ce n’est pas grave si je sors dehors, juste pour cinq minutes». Alors qu’en attendant quelques jours, le pic rapidement dangereux sera descendu.

2. UNE EXPLOSION PROCHE (supposons 100 km)


L’essentiel est de comprendre qu’en cas de crise, un danger peut venir de loin et peut frapper
brutalement à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.

Il y pourrait y avoir dans le monde une période intensive de frappe nucléaire durant quelques jours et puis cela se calmerait.

Ceux qui auront le plus de chance de survivre seront ceux qui se seront le mieux préparés. Prévoir, cela permet d’éviter des erreurs et d’être résilient en cas de crise.

Règles à suivre :

  1. Fermer les volets la nuit pour limiter les effets du souffle et de la chaleur. Ne pas stationner devant la fenêtre le jour à regarder ce qui se passe dehors car un effet de souffle peut faire éclater les vitres et blesser. Ne pas sortir pour ne pas se faire brûler ou contaminer.
  2. Préparer des réserves de nourriture pour trois mois. La chaîne des magasins de distributions alimentaires sera sans doute interrompue pendant longtemps, parce que les voitures et les machines avec de l’électronique seront sans doute aussi hors d’usage. Pour les mêmes raisons, il faut prévoir des moyens autres que la voiture pour se déplacer et faire les courses (vélos).
  3. Prévoir un stock d’eau potable et acheter un purificateur d’eau marque « Berkey » qui, en temps ordinaire, élimine tous les pesticides de l’eau du robinet et permettra en temps difficiles de purifier de l’eau non potable. Il ne faut pas souiller le Berkey donc si l’eau est trop sale, il faudra d’abord fabriquer un pré-filtre avec une bouteille en plastique dont le fond aura été découpé pour devenir un entonnoir filtre. On met un linge avec du sable dedans qui va filtrer les plus grosses saletés. Ensuite cette eau relativement purifiée peut être mise dans le Berkey. Ceci est d’autant plus important qu’une explosion nucléaire détruit toute l’infrastructure, et le réseau électrique du pays pour des mois. Il n’est pas sûr que les stations de pompage de l’eau et de filtration fonctionneront même avec des générateurs et le problème de l’eau sera pourtant immédiat pour soigner et survivre.
  4. Faire des réserves de médicaments, personnels et pour se soigner, et soigner brûlures, traumatismes divers, désinfectants, cicatrisant, (Tulgras), de la pectine de pomme qui permet d’évacuer les métaux lourds absorbés dont le Césium et nombreuses vitamines. Il y aura descarences alimentaires car pendant longtemps il n’y aura plus de fruits ni de légumes frais. Si on n’a rien, pour soigner les brûlures, on peut faire des compresses avec les feuilles de la plante consoude.
  5. Se tenir informé. Mettre tout son matériel électronique à l’abri dans une cage de Faraday, une boite en métal recouverte de papier aluminium raccordée à la terre. Une explosion déclenche un flash magnétique qui «brûle» les composants électroniques. Donc, tous les postes de radio , téléphone, et en particulier le compteur Geiger doivent être dans cette boite à l’abri et on pourra les ressortir quand la période aiguë sera passée. Un réfrigérateur à l’arrêt mais branché à la terre fait une très bonne cage de Faraday. Il faut avoir un important stock de piles et garder les piles à côté du matériel. Avoir un poste à ondes courtes et/ou une CB (Cibi ou Citizen Band) peut être intéressant. Mais il faut des piles ou un générateur de courant (solaire ou à carburant) car le système électrique du pays sera entièrement hors d’usage pendant longtemps, des mois pour le moins.
  6. Faire du feu, s’éclairer (bougies), et préparer la nourriture. Il faut des allumettes et des briquets (ZIPPO, avec recharge et pierre) et prendre la plaque d’un four de cuisinière comme support pour faire cuire quelque chose dans un appartement. Il faut pouvoir faire du feu. La nourriture de réserve peut être choisie en conserve ou en bocaux précuite. Il y a juste juste à la réchauffer. En période de crise, le papier toilette est quelque chose de précieux.
  7. Animaux domestiques : ne pas les faire rentrer une fois qu’ils ont été exposés (ils sont déjà condamnés et ils risquent de nous contaminer en transportant des particules dans leur pelage).

Quel type de guerre ?

Le combat nucléaire dans une zone durera peu longtemps, mais sera de forte intensité. Selon un militaire français, trois jours de combat nucléaire dans le monde sont suffisants pour faire un maximum de destructions.

La guerre peut s’étendre dans le monde entier à cause d’alliance entre pays.

Hiroshima c’est 200.000 morts immédiats par brûlures et traumatisme et 700.000 morts dans les six mois qui suivent parce que les gens étaient inconscients du danger. Ils venaient sur les lieux de l’explosion chercher des parents ou des amis pour les aider.

Après les destructions des infrastructures, la population doit faire face à la famine, au manque d’eau et il reste toujours des particules radioactives sur le sol et dans l’atmosphère.

L’expérience du Japon relate bien le désarroi des humains ne sachant pas quoi faire devant cette situation de chaos, sans hôpitaux , sans médecins formés à soigner de nombreuses brûlures et blessures terribles, ni médicaments pour le faire.

Après le début d’une guerre nucléaire, il ne faut donc pas se faire trop d’illusions, il n’y a souvent plus grand chose à faire pour sauver des vies et des corps brûlés.

Pour cette raison, le mieux est de rester confiné chez soi au moins pendant trois semaines pour laisser toutes les particules radioactives retomber sur le sol et la radioactivité décroître ou se disperser dans la nature. Le maximum de la radioactivité disparaîtra en quelques mois.

Gouverner, c’est prévoir


Mais alors quoi manger, quoi boire pendant tout ce temps?

C’est pourquoi il faut faire maintenant des grandes réserves de nourriture et d’eau en prévision d’une guerre de ce type.

En général, les lieux près de grandes villes ou des bases militaires sont susceptibles d’être des objectifs intéressants pour une destruction globale de ce type.

Il existe maintenant des petites bombes nucléaires qui ont été fabriquées par les Américains en Italie, utilisables sur des champs de bataille, et les Russes ont des torpilles qui explosent dans l’eau pour détruire les bases de sous-marins.

L’usage de ces armes paraît possible.

C’est pourquoi si un conflit commence réellement avec l’OTAN (Anglais, Français, Américains) d’un côté et de l’autre la Russie, il n’y a plus de temps à perdre.

Les Ukrainiens l’ont tout de suite compris quand ils sont partis en masse de leur pays. Il ne faut pas rester en ville mais faire ses bagages rapidement, avoir des grosses provisions de nourriture non putrescible, des boites de conserves et de l’eau, puis partir à la campagne chez des amis, de la famille, le plus loin possible des villes.

Il faut acheter aussi de la pectine de pomme en pharmacie qui permet aux enfants et aux adultes d’évacuer le césium radioactif qui pourrait être ingéré.